Maquette EBR Panhard du raid du 1er REC dans le sud algérien

9 Janvier 2021

Notre patrimoine par la maquette

Diorama-EBR-Panhard-1er-REC-Algerie
Maquette Gaso.lin EBR Panhard par Thomas Seignon

Maquette EBR Panhard par Thomas Seignon

Un diorama de l’EBR Panhard pour illustrer le raid du 1er REC en Afrique de Janvier à Mars 1958
C'est en octobre 1957 que le 1er Régiment Etranger de Cavalerie, basé à Constantine, touche ses premiers EBR en remplacement des AM M 8 et AM M 20 vieillissantes.
L'arrivée de l'EBR va donner à l'état-major du régiment l'opportunité de "marquer le coup" en montant une opération qui sort de l'ordinaire sous la forme d'un raid de 6000 kms aller/retour, de la côte nord de l'Algérie jusqu'à la frontière du Niger au sud.
Photographie-historique-EBR-Panhard
Copyright ECPAD
Une telle aventure répond à plusieurs objectifs:
-S'approprier son nouveau matériel en engageant hommes et machines dans une épreuve contraignante pour les uns comme pour les autres.
-Montrer la présence de la France dans les endroits les plus reculés de l'Algérie à un moment où les "évènements" commencent à prendre les proportions de ce que l'on appelle pas encore une guerre.
-Communiquer sur la capacité de la Légion à sortir de l'ordinaire…Et ce n'est pas un hasard si une équipe de l'Etablissement Cinématographique des Armées fait partie du raid !
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Maquette 1/48e de 13 cm

La maquette Gaso.line à l'échelle 1/48e

La maquette provient de notre gamme Gaso.line avec plusieurs modifications et améliorations apportées par Thomas Seignon pour représenter exactement les spécificités des engins de ce raid.
Nos maquettes peuvent être utilisées comme miniatures promotionnelles haut de gamme, cadeaux, objets didactiques mais aussi pour raconter l’histoire d’une marque ou l’histoire tout court !
Notre travail ne consiste pas qu’à reproduire « simplement » un objet car avant de travailler sur un nouveau projet, nous cherchons à comprendre le pourquoi de son utilisation et à connaître son histoire afin de bien appréhender notre sujet et tous ses détails pour les reproduire au mieux.
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Le raid des EBR Panhard du 1er REC dans le sud algérien

Aux ordres du Chef d'Escadrons DOROT, l'affaire est préparée avec soin. 6 EBR sont spécialement mis en condition pour ce raid: renforcement des suspensions, jeux de quatre plaques de franchissement par engin, augmentation de la capacité d'emport en eau potable, monte pneumatique intégrale pour 3 des engins…Une section de protection sur Dodge fait aussi partie du voyage, ainsi qu'une équipe de soutien technique sur Berliet "Gazelle" et GLR 8. L'essentiel du soutien technique est d'ailleurs assuré par des soldats de "la régulière", dont des appelés du contingent. Au total, c'est une centaine de personnes qui sont engagés dans cette aventure.
Documentation-EBR-Panhard
Copyright Thomas Seignon
Le convoi se met en route en janvier 1958 à partir de Constantine et rejoint Biskra par la route, via Batna et l'ouest du massif montagneux des Aures. Il poursuit sa route plein sud vers Touggourt, sans problème majeur, si ce n'est que la piste succède à la route et que l'entretien des véhicules doit faire l'objet d'une attention particulière. 
La colonne se dirige ensuite vers Ouargla, en plein désert, et descend le long des champs pétrolifères d'Hassi-Messaoud. Les conditions se durcissent pour le matériel qui souffre du sable mais aussi pour les hommes qui sont confrontés à des variations de températures quotidiennes d'une bonne trentaine de degrés! En traversant le Grand Erg Oriental jusqu'à Fort Flatters, ce sont de somptueux paysages qui accompagnent nos soldats qui progressent hors piste. Arrivé à Fort Flatters, une importante séance d'entretien s'impose (un moteur d'EBR à changer). 
La progression reprend vers Djanet (Fort Charlet), en "naviguant" de points d'eau en points d'eau et en alternant les secteurs montagneux du Tassili des Ajjer et des zones de dunes et de "fech fech" dans lesquelles l'EBR se montre plutôt plus à l'aise que les autres véhicules du convoi. A partir de Djanet, on met le cap vers le sud ouest et Tamanrasset. Il faut traverser le massif du Hoggar sur des pistes de montagnes sinueuses qui mettent à nouveau les hommes et les machines à rude épreuve.
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A Tamanrasset, les mécaniciens doivent mettre les bouchées doubles pour remettre en état l'ensemble des véhicules. A ce stade il reste un peu moins de 500 Km pour atteindre le poste d'In Guezzam à la frontière nigérienne. Finalement le convoi ne poussera pas jusqu'à In Guezzam et il est décidé de prendre la route du retour, cap au Nord, à partir de Tamanrasset. 

C'est à nouveau le Hoggar puis la traversée des monts du Mouydir jusqu'à In Salah. La remontée au nord se poursuit sur des pistes plus ou moins balisées vers El Goléa puis Ghardaia où les routes goudronnées commencent à réapparaitre. 
A partir de Laghouat, la colonne quitte le désert pour atteindre les hauts plateaux de l'Atlas et traverser Djelfa et Médéa pour atteindre Blida. Il ne reste alors plus qu'à mettre le cap à l'est pour rejoindre Constantine et mettre un point final, fin mars 1958, à cette aventure autant humaine que technique.

Diorama, maquette et texte historique par Thomas Seignon
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